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Mon stylo pleure

Ô misère, je me souviens de toi !

Ô misère, je me souviens de toi !

Ô misère, je me souviens de toi !

Tu étais toujours vêtue d’une robe recousue.

Tu étais chaussée d’une paire de savates vertes.

En décoration, deux pigeons pour t’accompagner.

Peur de les casser, tu préférais jouer pieds nus.

 

Ô misère, je me souviens de toi !

Tu semblais toujours être affamée, sans repères.

Tu avais comme goûter, un bout de pain avec du sucre.

Sur le foyer encore brûlant, reposait une marmite toute charbonnée.

À l’intérieur, il y avait du riz, maïs, haricots noirs (zembrocal).

Peur de manquer de feu pour le soir, tu soufflais vivement sur la braise.

 

Ô misère, je me souviens de toi !

Tu avais dans ton sac, un petit mouchoir. Quelle richesse !

Tu le lavais presque tous les jours, c’était le seul qu’on t’avait donné.

Sur la table, était posée une lampe à pétrole.

Chaque soir, tu l’allumais pour éclairer ta maison.

Peur du noir, tu priais pour que la mèche n’use pas trop vite.

 

Ô misère, je me souviens de toi !

Tu étais parfois cruelle, mais quelle leçon de vie.

Tu m’as montré le chemin. Tu m’as bien instruite.

Il m’arrive de me perdre, de m’éloigner un peu.

Alors, je me remémore mon enfance et je deviens plus forte.


Les pensées de Fanny RacazoÉnergie littéraire

Date de dernière mise à jour : vendredi, 20 mai 2022

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